Maxime & Marieke
7/9/6 & 1/11/8

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Retour sur le continent

Départ du ferry prévu à 10h30, on nous demande d’être sur place trois heures à l’avance. On a beau savoir que ces trois heures sont un moyen de s’assurer que tout le monde sera là à l’heure et que nous pourrions sans crainte arriver une heure voire une heure et demie plus tard, nous ne voulons pas prendre de risque ; il n’y a qu’un ferry par semaine !

Le voyage sera similaire à l’aller : pluie et vent en Islande et de plus en plus de soleil en direction du Danemark.

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Un dernier sourire pour le dernier bout de terre islandaise que nous croisons.

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Toujours du vent !

Au retour, l’escale aux Féroé se fait de nuit. nous passons par contre au large des îles Shetland de jour. L’occasion pour tout le monde de récupérer un peu de réseau GSM britannique et d’envoyer quelques SMS.

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Les Shetland. Marieke est déçue de ne pas y voir de poneys.

Nous sommes accompagnés tout au long de la traversée par de nombreux oiseaux. Au-dessus du bateau, des fous de Bassan, derrière le bateau, des pétrels fulmars qui ne battent pour ainsi dire jamais des ailes, à la grande surprise des enfants.

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Quel est le plus fou des deux ? Le fou ou le fou qui le suit ? (ou celui qui les prend en photo ?)

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Sur le bateau, il faut s’occuper. Papa passe pas mal de temps sur le pont, Maman lit, Maxime joue à la Playstation, Marieke gère ses iPads.

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Comment jouer sur son propre écran et regarder simultanément le match qui se trouve derrière soi ?

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Comment jouer et regarder simultanément des dessins animés ?

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Maman découvre Flappy Bird (et parvient à marquer deux points).

Les enfants passent aussi pas mal de temps à lire (Marieke de gré, Maxime de force) et puis l’équipage nous propose des activités auxquelles nous ne participons pas forcément.

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Bingo !

Après les Shetland, les plateformes gazières nous annoncent que nous approchons de la Norvège.

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Nous atteignons ses côtes en soirée et les longeons pendant la nuit.

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Au petit matin, le beau temps est au rendez-vous. On attend l’arrivée au port avec impatience.

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Nous y sommes. On hisse le drapeau danois puis nous rejoignons les voitures.

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Encore quelques (longues) heures de route pour arriver chez Opa et Oma et c’en sera fini des vacances 2015.

Mývatn

Nous quittons la ferme en emportant avec nous une bonne odeur de vache qui imprègne nos vêtements et nous dirigeons vers Mývatn, un lac truffé de cratères (en fait des pseudocratères, même si je ne me souviens plus bien pourquoi on les appelle ainsi) et entouré de quelques vrais volcans au milieu d’une zone géothermiquement très active. Région idéale pour se promener quand il fait beau, le temps est malheureusement exécrable. Les fermiers nous ont d’ailleurs dit que c’était un très mauvais été dans le nord de l’Islande, particulièrement froid et pluvieux (mais tous les fermiers du monde ne se plaignent-ils pas toujours du temps ?).

Nous sortons quand même de la voiture pour escalader un vrai beau cratère, Hverfell.

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La pause-pipi étant inévitable au sommet, les enfants qu’ils pourront se vanter d’avoir fait pipi dans le cratère d’un volcan, certainement les seuls enfants de leur école à l’avoir fait.

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7°C, du vent, de la pluie, nous ne traînons pas et redescendons en espérant pouvoir compter sur la géothermie pour nous réchauffer. On trouve en effet des plaines entières recouvertes de soufre fumant, de boues bouillonnantes et de lacs bleus turquoise en fusion.

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On aurait pu placer la photo au-dessus du paragraphe précédent et vous faire croire qu’on était encore au sommet du volcan pour renforcer l’effet dramatique mais on ne nous aurait pas crus).

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Et ça réchauffe en effet, surtout si l’on se place à l’embouchure de ces cheminées naturelles exacerbées par les chutes de pluie. C’est rigolo mais il faut en payer le prix : une épouvantable odeur de soufre.

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Maxime retourne bien vite à la voiture pour éviter d’être prix de nausées, le reste de la famille tient mieux le coup.

Nous décidons donc d’aller nager. Similaire au Blue lagoon de Reykjavík, une piscine d’eau laiteuse bleue chauffée par le magma souterrain se trouve au-milieu des champs de lave.

Quel bonheur que de nager dans une eau à 40°C quand le visage est à 7°C sous une pluie fine.

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Les Islandais adorent leurs piscines. Naturelles ou non, chauffées à la géothermie ou à l’électricité, en intérieur ou en extérieur, les piscines sont une véritable institution.

Nous renonçons à la promenade que nous voulions faire dans les champs de lave encore fumante de Krafla, nous promettant d’y revenir le lendemain et prenons la route de la guesthouse suivante qui nous force à emprunter une piste sur plus de 25km. Mais nous nous arrêtons d’abord à Detifoss, la plus puissante des chutes d’eau islandaises.

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Elle est en effet énorme et le fracas assourdissant de l’eau qui tombe la rend encore plus impressionnante. Il s’est arrêté de pleuvoir mais c’est la cascade elle-même qui nous arrose maintenant.

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Difficile d’éviter l’eau sur l’objectif !

Nous nous dirigeons vers la piste et si la carte et le guide nous laissent penser qu’il s’agit d’une piste facile, un panneau à son entrée l’interdisant aux voitures de tourisme nous inquiète un peu. Notre voiture a certes quatre roues motrices, mais elle est très basse. Heureusement, après un ou deux kilomètres, nous croisons, arrivant en sens inverse, une voiture elle aussi immatriculée en Belgique n’ayant rien d’un 4×4. Ses occupants nous rassurent, la piste ne présente pas de difficultés majeures. C’est donc parti pour 25km de toundra avec quelques trous ici ou là, quelques rivières à traverser, mais toutes à sec et effectivement sans réel souci.

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Nous arrivons à la guesthouse en début de soirée. Il est toujours très difficile de savoir à quoi s’attendre. Ni le prix, ni le lieu, ni les photos ne peuvent en donner une véritable idée. Et comme l’offre est très limitée et qu’il n’y a pas de système de notation, on se laisse guider par le hasard et par les commentaires que l’on trouve en ligne. Notre première nuit en Islande était hors de prix pour un service très très moyen, la ferme n’était pas chère et très sympathique mais sentait la vache, nous avions déjà eu une auberge de jeunesse, ce soir serait… une photo est plus parlante :

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On dira que c’était bien entretenu et pas trop cher. Il n’y avait que des chambres doubles, nous avons donc dû en prendre deux. Les enfants ont dormi ensemble et adoré.

Nous craignions un peu que notre tenace odeur de ferme nous fasse mettre à la porte mais nous avons vite été rejoints par un groupe de cavaliers, à cheval pour toute la semaine. Notre odeur n’était plus la plus marquante.

À la ferme

Après avoir fait nos adieux à Keli le chat, nous prenons la route n°1 vers le nord-est. Nous concluons donc notre première expérience d’échange de maisons de manière positive. L’Islande se prête de plus particulièrement bien à ce type de vacances que l’offre hôtelière y est très aléatoire, nous y reviendrons.

Une longue route vers notre prochaine guesthouse, la ferme Björg, dans la région d’Húsavík. Nous aimerions nous arrêter en route mais le pays mériterait qu’on y passe deux mois, il faut faire des choix.

Nous nous arrêterons à la chute des dieux, Goðafoss, une des plus impressionnantes chutes d’eau islandaises.

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Avec quelques touristes à droite pour l’échelle.

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Nous arrivons à la ferme en fin de journée, juste à l’heure pour la traite des vaches. Nos enfants-des-villes n’en reviennent pas de l’odeur mais parviennent à sourire pour la photo.

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Les fermiers, du plus jeune au plus âgé, parlent tous aussi bien anglais que nous mais s’excusent de leur niveau d’anglais, pourtant aussi bon que le nôtre. De manière générale, tout le monde parle très très bien anglais dès le plus jeune âge en Islande. « Grâce à la télé » nous disent-ils tous invariablement.

Dimanche à Reykjavík

Dernier dimanche à Reykjavík. Le bateau repartant jeudi, nous ferons la route vers l’est à partir de demain, prenant quelques jours pour visiter le nord du pays.

Nous retournons chez Reykjavík Roasters prendre un café (le meilleur café du monde !).

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Il faut dire qu’en termes gastronomiques, c’est bien la seule chose que nous trouvons valable car pour le reste, ça n’est pas fameux.

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Les restaurants présentés comme bons dans les guides sont au mieux passables. Et si on n’insiste pas pour être servis tous en même temps, chacun mangera de son côté, quand son plat sera prêt. Et la cuisine dans la maison que nous avons habitée nous laisse penser que ça n’est guère mieux chez soi.

En attendant, Tresja fait des emplettes, et ça ennuie Maxime au plus haut point.

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Autre particularité du voyage en Islande, la nuit. Ou plutôt, l’absence de nuit. Il est très difficile de se coucher à des heures raisonnables quand il fait toujours clair à 23h. Mais le solstice a eu lieu il y a plus d’un mois alors le soleil se couche quand même, entre 23h30 et minuit. Et si on n’est toujours pas couché à 1h du matin, on a de la chance à voir percer les premières lueurs du jour.

Snæfellsnes

C’est un peu à contre-cœur que nous avons renoncé à visiter les fjords du nord-ouest de l’Islande. Véritables concentrés d’Islande sauvage, très peu touristiques car à l’écart de la route circulaire, les péninsules ne sont parcourues, au mieux, que de rares pistes longeant la côte. Mais nous nous sommes rendus à l’évidence que les enfants ne seraient pas en mesure d’apprécier la majesté brute de ces lieux et qu’ils n’en retiendraient que de trop longs trajets en voiture. Une bonne excuse pour retourner en Islande dans quelques années.

Nous nous sommes donc rabattus vers la péninsule de Snæfellsnes, au nord de Reykjavik. Dominée par l’immense volcan Snæfellsjökull, point de départ du Voyage au centre de la Terre, elle présente une bonne partie des caractéristiques des fjords du nord-ouest, sans en posséder la même rugosité. On y vit.

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Le volcan, vu de la route quelques jours plus tard (son sommet restera embrumé lors de notre passage sur ses flancs).

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Voyage au centre de la Terre.

Premier arrêt à l’office du tourisme de Grundarfjörður, rue de Paimpol.

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Les pêcheurs à la morue français ont laissé de nombreuses traces en Islande. Ce village en est clairement une. Les enfants se font un plaisir de chanter la Marseillaise à tue-tête dans la rue.

Une chute d’eau et quelques chevaux nous offrent à la sortie du village une belle opportunité de promenade.

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On plonge ?

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Maxime a le malheur de s’approcher un peu trop de la clôture des chevaux et reçoit une décharge électrique qui lui laissera une belle marque rouge dans le dos. Les bêtes sont moins paisibles que nos vaches et le voltage est adapté en conséquence.

Nous passons la nuit à Ólafsvík, dans une guesthouse de bon aloi, qui nous rappelle les auberges de jeunesse suédoise.

Au deuxième jour sur la péninsule, un vieux volcan nous invite à escalader ses flancs.

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Au tout premier plan, le flanc de notre volcan, juste derrière, un volcan fossilisé, puis une série de jeunes cratères et dans le lointain, on devine les inaccessibles falaises des fjords de l’ouest.

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Dès qu’on prend un peu d’altitude, le vent devient difficilement supportable.

Puis nous passons par Djúpalónssandur, plage de sable noir connue pour ses concrétions basaltiques et ses quatre pierres utilisées jadis pour déterminer si les jeunes hommes du coin étaient aptes à participer aux campagnes de pêche en mer. Quatre pierres donc de 23, 54, 100 et 123 kilos pour une mauviette, un bon à pas grand-chose, un homme et un colosse. C’est le quintal qui offrait un ticket sur les chalutiers.

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54 kilos!

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Maxime a préféré ramasser une pierre adaptée à sa force.

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Marieke, elle, ramasse des galets qu’elle nettoie consciencieusement dans l’eau de mer.

Comme du côté de Vík, les concrétions basaltiques sont des trolls figés. « Mais Papa, arrête!, ça n’existe pas les trolls! » me répète sans arrêt Maxime. Il n’hésite pourtant pas à leur grimper sur le dos.

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Nous continuons notre route jusqu’à Hellnar où les falaises hébergent, comme partout, de nombreuses espèces d’oiseaux.

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Chute de Maxime dans un fossé.

Nous repartons en soirée vers Mosfellsbær et Reykjavík retrouver Keli le chat.

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