Snæfellsnes
C’est un peu à contre-cœur que nous avons renoncé à visiter les fjords du nord-ouest de l’Islande. Véritables concentrés d’Islande sauvage, très peu touristiques car à l’écart de la route circulaire, les péninsules ne sont parcourues, au mieux, que de rares pistes longeant la côte. Mais nous nous sommes rendus à l’évidence que les enfants ne seraient pas en mesure d’apprécier la majesté brute de ces lieux et qu’ils n’en retiendraient que de trop longs trajets en voiture. Une bonne excuse pour retourner en Islande dans quelques années.
Nous nous sommes donc rabattus vers la péninsule de Snæfellsnes, au nord de Reykjavik. Dominée par l’immense volcan Snæfellsjökull, point de départ du Voyage au centre de la Terre, elle présente une bonne partie des caractéristiques des fjords du nord-ouest, sans en posséder la même rugosité. On y vit.
Le volcan, vu de la route quelques jours plus tard (son sommet restera embrumé lors de notre passage sur ses flancs).
Voyage au centre de la Terre.
Premier arrêt à l’office du tourisme de Grundarfjörður, rue de Paimpol.
Les pêcheurs à la morue français ont laissé de nombreuses traces en Islande. Ce village en est clairement une. Les enfants se font un plaisir de chanter la Marseillaise à tue-tête dans la rue.
Une chute d’eau et quelques chevaux nous offrent à la sortie du village une belle opportunité de promenade.
On plonge ?
Maxime a le malheur de s’approcher un peu trop de la clôture des chevaux et reçoit une décharge électrique qui lui laissera une belle marque rouge dans le dos. Les bêtes sont moins paisibles que nos vaches et le voltage est adapté en conséquence.
Nous passons la nuit à Ólafsvík, dans une guesthouse de bon aloi, qui nous rappelle les auberges de jeunesse suédoise.
Au deuxième jour sur la péninsule, un vieux volcan nous invite à escalader ses flancs.
Au tout premier plan, le flanc de notre volcan, juste derrière, un volcan fossilisé, puis une série de jeunes cratères et dans le lointain, on devine les inaccessibles falaises des fjords de l’ouest.
Dès qu’on prend un peu d’altitude, le vent devient difficilement supportable.
Puis nous passons par Djúpalónssandur, plage de sable noir connue pour ses concrétions basaltiques et ses quatre pierres utilisées jadis pour déterminer si les jeunes hommes du coin étaient aptes à participer aux campagnes de pêche en mer. Quatre pierres donc de 23, 54, 100 et 123 kilos pour une mauviette, un bon à pas grand-chose, un homme et un colosse. C’est le quintal qui offrait un ticket sur les chalutiers.
54 kilos!
Maxime a préféré ramasser une pierre adaptée à sa force.
Marieke, elle, ramasse des galets qu’elle nettoie consciencieusement dans l’eau de mer.
Comme du côté de Vík, les concrétions basaltiques sont des trolls figés. « Mais Papa, arrête!, ça n’existe pas les trolls! » me répète sans arrêt Maxime. Il n’hésite pourtant pas à leur grimper sur le dos.
Nous continuons notre route jusqu’à Hellnar où les falaises hébergent, comme partout, de nombreuses espèces d’oiseaux.
Chute de Maxime dans un fossé.
Nous repartons en soirée vers Mosfellsbær et Reykjavík retrouver Keli le chat.