Aux urgences

Maxime devait fêter son anniversaire à la crèche aujourd’hui, j’avais même préparé un gâteau et laissé l’appareil-photo aux puéricultrices.

Mais un peu avant onze heures, coup de téléphone. Cindy, une des puéricultrices, me demande de venir tout de suite car Maxime est tombé sur le nez, il s’est fait mal et saigne beaucoup.

Je saute dans la voiture (sans panique : si c’était si grave, elles auraient appelé un docteur ou une ambulance) et arrive à la crèche quelques minutes plus tard.

Maxime pleure, mais ne saigne plus. En me voyant, il se calme, et ce sont plutôt les puéricultrices qui accusent maintenant le coup. Maxime est tombé sur le coin d’une caisse en plastique contenant des jouets, c’est un peu coupé la cloison nasale (entre les deux narines), et c’est mis à saigner abondamment. Chaïma a d’ailleurs les mains couvertes de sang, tout comme la chemise de Maxime.

Lui, il va mieux, mais je décide quand même de l’emmener aux urgences, pour m’assurer qu’il n’a pas besoin d’un point de suture ou que le nez, assez gonflé, n’est pas cassé, d’autant qu’il continue à dire qu’il a mal au nez.

Il n’aime déjà pas aller chez le docteur en temps normal, là, on s’en doute, encore moins (il a en plus vu des voitures de pompiers miniatures dans la salle d’attente et il voudrait donc y retourner.)

Mais il n’a rien. Il suffit de bien nettoyer et désinfecter avec de l’éosine, ce qui lui fait de belles moustaches rouges. Heureusement, l’infirmière lui donne des biscuits, tout va mieux.

Je n’ai bien sûr pas renvoyé Maxime à la crèche et suis allé au parc cet après-midi où nombre d’enfants l’ont regardé, se demandant si c’était du sang qu’il avait ainsi sur le nez.

Avant de rentrer à la maison, Maxime a profité de son statut de convalescent pour se faire offrir une glace au chocolat.

Demain, c’est mercredi, Maxime reste à la maison. On pourra donc fêter son anniversaire à la crèche jeudi.