Monsieur Rigolo
C’est les vacances, nous avons inscrit Maxime à un stage (un centre aéré, dans le dialecte local). Animé par une maman très impliquée à l’école, Maxime y retrouve des camarades et s’y plaît bien. On l’a affublé du surnom de «Monsieur Rigolo», en référence à ce qu’il répète sans arrêt que ceci ou cela est rigolo.
Aujourd’hui, c’était le spectacle de fin de stage (les stages durent une semaine, Maxime en fait un autre la semaine prochaine), les enfants s’étaient fabriqué des déguisements d’oiseaux.
De retour à la maison après le stage, Maxime suit avec moi l’arrivée de l’étape du Tour.
Ce sont les chutes qui l’intéressent le plus, et il est cette année servi. Il y a quelques jours, après avoir vu un coureur allongé sur la chaussée pendant de longues minutes suite à une collision avec une barrière, il est allé chercher ses crayons pour retranscrire la scène.
Au premier plan, allongé le long de la barrière, Ivan Velasco, de l’équipe Euskaltel-Euskadi, les larmes aux yeux et le bras cassé. À droite, le médecin pleure lui aussi. Au-dessus, les croix de l’hôpital, en haut à gauche, le perroquet de l’hôpital (sic).
Nous avons décidé d’envoyer le dessin au coureur (qui a depuis abandonné, espérons que son équipe fasse suivre).
Le lendemain, il a réinterprété la scène, avec un peu plus de couleurs cette fois.
Le médecin ne pleure plus, il a un stéthoscope, et le coureur saigne du bras.