Nous avons de la visite ce soir.
De ressembler à un bonhomme Michelin ne plaît visiblement pas à Maxime !
Mamini l’avait constaté ce week-end, Tresja lundi, moi aujourd’hui : Maxime a découvert ses mains et les regarde avec attention dès qu’il en a l’occasion. Ça le fait loucher, mais ça ne dure pas : Maxime est bien trop pressé de fourrer ses mains avec délectation dans la bouche !
J’ai vu plusieurs fois Maxime sourire en dormant. De quoi rêve-t-il donc ?
Que la vie est dure pour un petit garçon fatigué qui ne veut pas dormir !
Sous des airs de prime innocence, se cache parfois une vraie sournoiserie.
Alors qu’un accord tacite nous liait, Maxime et moi, pour que les cacas se limitent au biberon de onze heures et si besoin, à celui de 15h30, afin d’en laisser la charge à Maman, il décida de le rompre de manière unilatérale. Comment pouvais-je deviner, en voyant Maxime se dandiner dans son lit, refusant de dormir bien que visiblement fatigué, qu’il venait de faire un caca géant qui lui couvrait une bonne partie du dos et qu’en résultait là l’inconfort ? Me décidant enfin à le sortir du lit, l’odeur ne permit aucun doute. Devant l’étendue des dégâts, j’appelai Maman à l’aide mais celle-ci me laissa me débrouiller seul (après avoir bien ri).
Regardez-les !, innocents comme la mère de l’enfant qui vient de naître, et préparant leur mauvais coup !
Je les soupçonne ainsi tous les deux d’avoir monté ce coup, ce véritable guet-apens, cette perfide machination, afin de m’obliger à laver moi-même Maxime, tâche qui, je l’avoue, ne me plaît guère et que je laisse volontiers à Maman. Pour couronner le tout, Maxime a attendu d’avoir les fesses à l’air pour faire pipi et arroser son environnement proche. J’ai feint l’ignorance.
Ça n’a rien à voir, mais puis-je dire de Tresja qu’elle est primipare ? Ou l’était-elle ? Ou le fut-elle ?
Mamini l’avait constaté ce week-end, Tresja aujourd’hui : Maxime semble commencer à comprendre que ses mains sont ses mains.
Maman et Papa devaient cirer le carrelage de la cuisine ce week-end avec un produit un peu trop rude pour les jeunes poumons de Maxime. Celui-ci s’est donc vu exilé chez Mamini, qui l’accueillit, avec l’aide de Tata Vanessa, avec plaisir.
Maminie raconte :
«Maxime semble monté sur ressorts qui se tendent et se détendent. En fonction de l’humeur. Si elle est mauvaise… l’osthéopathe aura du travail.
Mais après le biberon, il sait être charmeur. Ah reu Ah reu enjôleurs!
Une idée fixe : s’asseoir même si je lui dis qu’il est trop jeune.
En admiration, devant des feuilles mortes collées par Zoé et Augustin sur la porte.
Commence à se rendre compte qu’il a des mains (que ça aide à tenir le biberon, sa poupée néerlandaise) et des doigts (s’il ouvre les poings qu’il a trop souvent serrés.)
Son caractère est déjà affirmé. Inutile de le coucher s’il ne veut pas, il hurle; il veut être debout sur l’épaule et que l’on marche surtout sans s’arrêter.
Je le prendrai bien encore un week-end.»
Ce fut aussi l’occasion pour Maxime de rencontrer son arrière grand-mère :
Maxime s’est montré particulièrement enthousiasmée par des feuilles mortes collées sur une feuille de papier et accrochées au mur par Augustin l’an dernier. Il n’eut de cesse de leur faire de grands sourires et de leur raconter des tas d’histoires !
Pour Maman, c’était la première fois qu’elle quittait Maxime plus de quelques heures. Un peu difficile mais ne le cachons pas, deux nuits complètes de vrai sommeil nous ont fait du bien.
Maxime a trois mois. Le temps sûrement de faire un premier bilan et d’offrir quelques petites anecdotes. Mais avant ça, félicitons-le pour la nuit qu’il nous a offerte : de 23h30 à 6h30. On peut appeler ça une nuit.
Je discutais, hier, avec Maxime de ces trois mois que nous venons de passer ensemble. Si trois mois ne sont pas grand-chose pour nous, pour lui, ça a dû lui paraître durer toute une vie. En fait, toute sa vie et je ne pense pas qu’il se souvienne vraiment de ses débuts. La discussion fut donc assez brève.
Alors, que retenir de ces trois mois, si ce n’est tout ? Avant tout, que ça n’est pas si difficile que ça de s’occuper d’un enfant. Avant, on se demande souvent si on y arrivera. Oui, on y arrive, il suffit de ne pas trop se poser de questions (et quand on ne sait vraiment pas, demander à l’instinct maternel de madame qui a réponse à tout). Ensuite, qu’on s’attache très vite et très fort. À tel point qu’on se demande parfois comment on pourra s’attacher aussi fort à un éventuel deuxième enfant, mais c’est une autre histoire, chaque chose en son temps. En tout cas, les bisous et les guili-guili et les gasou-gasou à longueur de temps qui agacent quand on n’a pas d’enfant s’imposent naturellement et on ne comprend même plus avoir pu s’en offusquer.
Bon, en plus, on a eu de la chance, on a le plus beau bébé du monde (quoi qu’en pense les autres parents, ça m’énerve tous ces parents qui prétendent l’avoir alors qu’il est clairement et objectivement chez nous).
C’est marrant comme on n’a pas vu Maxime changer. Pourtant, quand on regarde les photos passées, quelle différence !
En parlant de photos, on dit souvent qu’un des meilleurs moyens de s’améliorer est de répéter le même sujet. Et ça marche. Prenant tous les jours des photos de Maxime, j’ai appris énormément quant à la manière de faire des portraits (balance des blancs, filtres de couleurs, etc.).
Trois mois donc, pas toujours de tout repos mais qui nous ont apporté énormément, bien plus que ce qu’on pouvait imaginer. Pourvu que ça dure !
Je me rends compte, en relisant, que tout ça est un peu décousu. Mais il est tard et je voulais finir avant que Maxime n’entame son deuxième trimestre !
Maxime était grogon ce soir. Fatigué, mais ne voulant pas dormir et son biberon ne devait venir que trois quarts d’heure plus tard. J’ai eu une idée géniale (sans y croire) : le massage des pieds. Maxime a visiblement beaucoup apprécié et s’est calmé pendant une bonne dizaine de minutes !
C’était donc la première Saint Nicolas de Maxime aujourd’hui. Mais comme il est trop jeune, je me la suis fêtée moi-même en me préparant un chocolat chaud et un pain au chocolat, comme à l’école primaire 🙂
Pas encore une nuit complète, mais une bonne nuit : de 21 heures à trois heures puis jusqu’à huit heures et enfin jusqu’à 10h30. Ce soir, nous allons peut-être réveiller Maxime vers minuit pour son biberon et voir si ça lui fait passer la nuit entière.