Le caca du siècle
Sous des airs de prime innocence, se cache parfois une vraie sournoiserie.
Alors qu’un accord tacite nous liait, Maxime et moi, pour que les cacas se limitent au biberon de onze heures et si besoin, à celui de 15h30, afin d’en laisser la charge à Maman, il décida de le rompre de manière unilatérale. Comment pouvais-je deviner, en voyant Maxime se dandiner dans son lit, refusant de dormir bien que visiblement fatigué, qu’il venait de faire un caca géant qui lui couvrait une bonne partie du dos et qu’en résultait là l’inconfort ? Me décidant enfin à le sortir du lit, l’odeur ne permit aucun doute. Devant l’étendue des dégâts, j’appelai Maman à l’aide mais celle-ci me laissa me débrouiller seul (après avoir bien ri).
Regardez-les !, innocents comme la mère de l’enfant qui vient de naître, et préparant leur mauvais coup !
Je les soupçonne ainsi tous les deux d’avoir monté ce coup, ce véritable guet-apens, cette perfide machination, afin de m’obliger à laver moi-même Maxime, tâche qui, je l’avoue, ne me plaît guère et que je laisse volontiers à Maman. Pour couronner le tout, Maxime a attendu d’avoir les fesses à l’air pour faire pipi et arroser son environnement proche. J’ai feint l’ignorance.
Ça n’a rien à voir, mais puis-je dire de Tresja qu’elle est primipare ? Ou l’était-elle ? Ou le fut-elle ?
Mamini l’avait constaté ce week-end, Tresja aujourd’hui : Maxime semble commencer à comprendre que ses mains sont ses mains.